Promenade matinale.

Océane, comme à l'accoutumée, avait fait une promenade au milieu des nuages et venait de revenir à sa chambre en passant par la fenêtre. Elle ne connaissait rien de mieux que de marcher librement au travers de ces masses floconneuses et légèrement humides ou de flotter dans les cieux en montant le plus haut possible pour se rapprocher du soleil et se réchauffer. Elle en profitait également pour discuter avec ses amis les oiseaux de passage et aujourd'hui, elle avait croisé son faucon préféré en train de chasser. Ce qui la remplissait de joie. Il se laissait toujours caresser par elle, et aujourd'hui il venait d'avoir des petits et était donc particulièrement joyeux et affairé. Elle lui avait promis d'aller les voir dans le courant de la journée, qui s'annoceait paisible.

Aujourd'hui elle n'avait pas d'élève, ce qui était relativement courant. Elle était chargé d'enseigner la maîtrise du vent ceux qui souihaitaient s'engager dans cette voie, mais peux d'Anges aériens étaient apparus pendant ses 1100 ans d'activité. Sa principale occupation était donc d'apprendre l'art du vol aux nouveaux anges. Elle leur montrait donc comment utiliser leurs ailes pour franchir les courants ascendants, et utiliser le moins d'énergie possible. Aucun n'avait sa maîtrise dans ce domaine , mais certains étaient quand même très doués. Son dernier disciple Parik l'avait surpris en choisissant la voie du combat à main nue. Elle même s'y était longuement adonnée, mais il semblait vouloir en faire sa spécialité et était donc devenu un des rares anges préférant le combat physique à la magie. Il avait rapidement appris à voler et à utiliser des rudiments de télékinésie, mais sans forcément vouloir approfondir plus que nécessaire. Elle l'aimait bien pourtant, il était vif de corps et d'ésprit et avait une volonté incroyable quand il décidait d'apprendre quelque chose. Elle ne refusait jamais non plus de s'entrainer avec lui, avec des résultats variables selon le milieu. Dans les airs, il était pataud et malhabile face à elle, mais sur Terre il avait systématiquement l'avantage.

Toute à ses pensées, Océane rentra donc chez elle par une des trois baies vitrées qui remplaçaient les murs de sa chambre, un caprice du à sa claustrophobie, et ressortit par l'unique porte qui donnait sur le couloir du domaine. Elle fut instantanément saisie par une sensation d'oppression à la vue de ces murs recouverts de pierreries et s'arrêta un instant pour se calmer avant de se rendre au réfectoire fin de prendre son petit déjeuner.